Dans un communiqué, la Banque de France a annoncé ne pas prévoir l’allègement des critères d'octroi de crédit immobilier malgré les demandes des professionnels du secteur.
Cette décision a suscité des réactions contrastées. Certains acteurs du marché immobilier, les courtiers iobsp en tête, estiment que cette position va freiner l'activité et rendre plus difficile l'accès à la propriété pour les ménages modestes.
Les critères d'octroi de crédit immobilier actuels émis par le HCSF sont stricts (respect des 35% d’endettement, impossibilité d’emprunter sur une durée de plus de 25 ans). Cette rigueur est destinée à éviter les situations d'endettement excessif et à protéger les emprunteurs d'éventuelles difficultés financières.
Malgré les appels à l'assouplissement des critères d'octroi de crédit immobilier par les courtiers en crédit principalement, la Banque de France reste fidèle à sa politique prudente et ne souhaite pas prendre de risques qui pourraient nuire à la stabilité du secteur bancaire et financier en général.
Malgré des discussions avancées entre le ministère de l’Économie et des Finances et la Banque de France, cette dernière estime que réviser les critères d’octroi du crédit immobilier aujourd’hui serait “le plus mauvais moment pour le faire”. La principale inquiétude de la Banque de France est, en cas d’allégement des critères, de voir l’endettement des Français exploser. Dans son communiqué, elle rappelle que l’endettement des ménages français est supérieur à la moyenne de la zone euro.
Outre la prudence, le second argument avancé par la Banque de France est lié aux facteurs qui impactent la production du crédit immobilier. Pour l’institution, la baisse de production n’est pas uniquement liée aux critères stricts imposés par le HCSF mais proviendrait de la conjoncture économique actuelle.
La hausse des taux d’intérêt engendrée par la politique monétaire de la BCE impacte la demande immobilière et alourdit le coût d’un prêt immobilier. Mais c’est là la réelle difficulté, avec un endettement qui progresse, lié à coût du crédit plus cher, difficile de respecter les 35% de taux d’endettement. Les refus de prêt immobilier pour ce motif ne cessent de croitre ces dernières semaines.
La décision de la Banque de France de maintenir ses critères stricts d'octroi de crédit immobilier peut être perçue comme une mesure de prudence face aux risques potentiels liés à l'endettement excessif. Cette décision impacte négativement l’ensemble de l’écosystème immobilier, des professionnels de la transaction jusqu’aux courtiers en crédit en passant évidemment par les acquéreurs.
Cette décision peut donc engendrer des conséquences sur l'activité immobilière et l'accès à la propriété pour certains ménages. En tant que courtier en crédit, il est encore plus essentiel de valoriser votre expertise auprès de vos clients pour préparer les emprunteurs face aux exigences bancaires et préparer leur dossier avec attention pour mettre toutes les chances de leur côté.