Crédit consommation : l'inflation n'est pas étrangère à leur hausse Publié le 26/07/2022
Crédit consommation : l'inflation n'est pas étrangère à leur hausse
Crédit consommation : l'inflation n'est pas étrangère à leur hausse

On note depuis le début de l’année 2022, une forte augmentation du nombre de crédits consommation contracté. En effet, par rapport à l’année 2021, cette augmentation s’est établie à 9 %. De plus, la croissance est supérieure de 10 % environ par rapport à l’avant crise sanitaire.  

Ce phénomène s’explique notamment par l’inflation observée depuis janvier 2022 ; les dépenses de consommation augmentent mais les salaires n’augmentent pas dans les mêmes proportions, le pouvoir d’achat diminue alors. Pour tenter de maintenir ce pouvoir d’achat, de plus en plus de Français ont alors recours au crédit consommation.  

L’explosion du premier trimestre  
Ainsi, au premier trimestre 2022, la production de crédit consommation a connu une augmentation de 8,8 % comparé à la même période en 2021.  

Au total, cette augmentation correspond à 11,8 milliards d’euros de nouveaux crédits octroyés entre janvier et mars 2022, contre 10,8 milliards seulement en 2021. Par rapport à 2019, soit l’avant crise sanitaire, la différence est tout aussi notable puisqu’elle correspond à presque 10 %. 

La hausse est d’autant plus importante que pour certaines catégories de dépenses, la production de crédits consommation a fortement diminué cette année 2022. C’est le cas notamment de l’achat de véhicules neufs avec une baisse de 18,3 %. Les véhicules d’occasion enregistrent quant à eux une baisse plus faible puisque celle-ci s’élève à 4,3 %. Cette baisse peut aussi s’expliquer par la montée en puissance de la LOA, qui est devenue maîtresse pour ce type de bien.  

A l’origine des crédits consommation : les factures  
Si les français contractent de moins en moins de crédit dans le but d’acquérir une voiture, les autres catégories de crédit ont quant à elles connu une forte hausse ; notamment la catégorie « amélioration de l’habitat » qui représente 1,38 milliards d’euros dépensés en 2022. Cette catégorie concerne aussi bien les petits travaux de rénovation que les achats d’équipement tels que les aspirateurs, lave-linges ou encore téléviseurs. La catégorie « amélioration de l’habitat » a connu une hausse de 5,34 % en 2022.  

Cependant, l’inflation a surtout eu une forte influence sur les crédits renouvelables et les prêts personnels non définis. En effet, pour ce qui est des crédits renouvelables, la hausse a été de 13,9 %, représentant 2,23 milliards d’euros. Les prêts personnels non définis sont ceux qui ont enregistré la plus forte hausse, soit 16,1 % pour atteindre 3,54 milliards d’euros.  

Ces crédits sont la plupart du temps contractés pour des besoins de trésorerie par des foyers modestes avec peu d’épargne qui ont besoin d’une rentrée d’argent afin de payer leurs factures d’énergie ainsi que les dépenses inattendues.  

Par ailleurs, la moyenne des montants empruntés est de 16 100 €, alors que près d’un crédit sur cinq nécessite moins de 5 000 € et 22 % nécessitent un prêt d’un montant situé entre 5 000 et 10 000 €.  

Vers un surendettement des ménages ?  
Avec la recrudescence des petites sommes empruntées depuis le début de l’année 2022, la possibilité d’un surendettement des foyers pose question. En effet, avec l’inflation qui concerne notamment les produits de consommation, de nombreux ménages ont préféré contacter un crédit à la consommation afin de piocher dedans sans pour autant toucher à leur épargne.  

Pour autant, le surendettement a reculé en France au premier trimestre 2022. En effet, il s’établit à 39 113 dossiers, soit un recul de 13 % des dossiers déposés. En comparaison, au premier trimestre 2021, le nombre de dossiers concernés frôlait les 45 000.

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