Quelles perspectives pour le crédit immobilier en 2021 ? Publié le 28/01/2021
Quelles perspectives pour le crédit immobilier en 2021 ?
Quelles perspectives pour le crédit immobilier en 2021 ?

Contre toute attente, le marché du crédit immobilier est resté dynamique l’année dernière et ce malgré la crise sanitaire et économique que nous traversons. En passant de 1,2 millions en 2019 à 980 000 en 2020, le nombre de transactions immobilières n’a pas chuté de façon très importante. Pour dynamiser le marché, le gouvernement a récemment assoupli les conditions d’octroi de prêt immobilier. Cependant, malgré ces nouvelles réglementations favorables à l’investissement, les courtiers en crédit seront-ils davantage sollicités dans les mois à venir ? Une chose est sûre, l'ensemble des emprunteurs ne pourront pas profiter des taux d’intérêt très attractifs…
 
Les conditions d’emprunt s’assouplissent en 2021 

Sur le plan sanitaire et économique, l'année 2021 semble mal engagée, pourtant trois conditions d’octroi d’un prêt immobilier se sont récemment assouplies pour dynamiser le marché de l’immobilier.

Augmentation du taux d’usure à 2,57%

Premièrement, les taux d'usure sont en hausse par rapport au quatrième trimestre de 2020. Les emprunteurs peuvent en ce début d’année bénéficier d’un taux d’usure de 2,57% pour les crédits immobiliers dont la durée est comprise entre 10 ans et moins de 20 ans. Malgré une augmentation très légère de l’ordre de 0,05%, les futurs acquéreurs dont le dossier a été refusé l’année dernière prennent cette nouvelle à bras ouvert. Une réforme qui devrait dynamiser le marché immobilier puisque de nombreux primo-accédants pourraient reprendre leur projet immobilier abandonné il y a quelques mois.

Augmentation du taux d’endettement à 35% et de la durée d’emprunt à 27 ans

Le taux d’usure n’est que l’une des premières mesures pour relancer le marché du crédit et de l’immobilier. Deuxième bonne nouvelle pour les dossiers qui dépassaient de justesse le taux d’endettement fixé à 33%, celui-ci est passé à 35%. L’allongement de la durée d’emprunt à 27 ans (pour les acquisitions dans le neuf) suit ce même objectif, les ménages ayant un taux d’endettement trop important et jusqu’alors exclus du marché vont pouvoir emprunter sur plus long terme et concrétiser leur projet immobilier en 2021. 

Un grand point d’interrogation sur le marché immobilier 2021

Le marché immobilier s’est étonnamment maintenu en 2020 malgré la crise et les confinements. La demande immobilière a été soutenue et ce, avec des prix en hausse. Toutefois, 2021 représente une grande inconnue pour les professionnels de l’immobilier. Les nombreuses incertitudes et le flou provoqués par la crise sanitaire ne facilitent pas les projets d'acquisition dont un nombre conséquent pourrait être reporté ou annulé. Logiquement, les Français vont prioriser leurs projets en fonction de leur état de santé et de leur pouvoir d’achat. L’immobilier pourrait alors passer au second plan.

La patience et l’attentisme devraient être de rigueur pour la première moitié de l’année et la demande immobilière pourrait chuter, aussi bien dans le neuf que dans l’ancien. Une fois encore, c’est l’évolution de la crise sanitaire qui déterminera la tendance du marché.
  
Des taux d’intérêts bas...jusqu’à quand ?

Rare satisfaction de 2020, les taux d’intérêts sont restés bas et les emprunteurs en ont profité pour contracter leur crédit immobilier ce qui a maintenu le marché à flot. La première moitié de 2021 ne devrait pas trancher avec l’année précédente et les taux vont rester à des niveaux très attractifs. La BCE a en effet pour objectif de conserver un accès au crédit dynamique pour protéger l’économie face aux impacts financiers de la pandémie. Il est en revanche difficile d’anticiper le comportement des taux après le premier semestre, l’évolution de la crise en sera le facteur principal.

Les emprunteurs fragilisés par les conséquences de la crise

Malgré des conditions d’emprunt plus flexibles en ce début d’année, l’accès au crédit immobilier risque d’être encore difficile pour de nombreux ménages. La crise sanitaire est toujours aussi présente et la possibilité d’être confronté à de nouveaux confinements bien réelle. Les répercussions économiques des confinements passés et de ceux à venir devraient se faire sentir tout au long de 2021, les entreprises ayant été relativement protégées par l’Etat jusqu’ici. Conséquence, les ressources des Français pourraient être durement touchées et leur dossier de prêt grandement fragilisé (chômage partiel, baisse de revenus…). Les banques devraient se montrer très frileuses avec les salariés (même en CDI) ou entrepreneurs de secteurs à risque. 

Les nouvelles recommandations du HCSF ont certes permis de réintégrer certains ménages exclus de crédit immobilier l’année dernière, mais la crise de la Covid-19 pourrait en évincer davantage. 

Toutefois, l’expérience des confinements précédents facilitera le traitement des dossiers de crédit de la part des banques et des courtiers. Ces derniers ont en effet amorcé leur transition numérique en adoptant des solutions digitales pour dématérialiser le traitement de leurs crédits et accompagner à distance leurs emprunteurs. Une plateforme collaborative comme Eloa, destinée aux courtiers IOBSP offre des parcours de crédits 100% digitaux pour que le professionnel constitue simplement le dossier de prêt. Depuis chez lui, l’emprunteur dépose, signe et télécharge les pièces ou documents du dossier. Le traitement du dossier est alors accéléré malgré l’absence de rendez-vous physiques. La collaboration avec les apporteurs d’affaires et les partenaires bancaires est également facilitée pour un crédit immobilier fluidifié. 
 

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